Il y a les scènes pleines, les groupes, les énergies croisées, les regards complices, le son qui déborde.

Il y a la joie du collectif, la puissance du partage à plusieurs voix.

Et puis, parfois, il y a ce besoin de repli, non pas pour fuir, mais pour écouter autrement.

Pour entendre le silence entre les notes, et la fragilité dans ce qu’on croyait déjà connaître.

Mon projet solo est né de là.

D’une envie simple : reprendre les morceaux que je chante ailleurs — dans mes autres groupes, dans mes autres vies musicales — et les redire autrement.

Les déshabiller du superflu, les ramener à leur cœur battant.

Une guitare, une voix, parfois moins encore.

Juste ce qu’il faut pour que la chanson tienne debout, toute seule.

Et qu’elle s’approche de toi, comme on chuchote un secret au creux de l’oreille.

C’est un espace à part, presque suspendu, où je redonne vie à ce que je chante déjà, mais sous un autre jour.

Des versions plus douces, plus nues, plus vraies — ou en tout cas, plus proches de ce que j’entends, moi, dans le silence après les concerts.

Ce projet, c’est aussi une passerelle entre les différents univers où je navigue.

Un fil conducteur. Une manière de rassembler tout ce que je chante, dans un seul souffle.

Un moment à partager.

Juste toi, moi, et la musique. Rien de plus.